Depuis la réunification des deux Allemagnes, en 1990, Berlin cherche sa place comme nouvelle capitale d’une nation retrouvée. Dans leurs efforts de présenter Berlin comme une nouvelle métropole politique et culturelle européenne comparable à des villes comme Londres ou Paris, les autorités nationales et locales ont entrepris un vaste et ambitieux programme de construction et de reconstruction. Ceci d’ailleurs avec des conséquences financières assez dramatiques.

„Berlin-Mitte“ (le centre de Berlin), qui souffrait d’un vide urbain important en raison de l’existence du fameux mur, a subi une transformation faramineuse depuis une dizaine d’années: Le „Potsdamerplatz“ et ses environs ont changé le visage du centre de Berlin de manière incroyable. Le centre Sony, architecture-phare du nouvel ensemble, attire les visiteurs du monde entier qui visitent Berlin aujourd’hui.

Dans cette série de 12 oeuvres, l’artiste a juxtaposé ou mis en opposition des images de ce nouveau Berlin, en construction ou en processus de construction, toujours avec quatre photos afin de créer des scènes urbaines originales. On peut y trouver des contrastes frappants entre l’ancien et le nouveau, des dialogues architecturaux ironiques autour de mots comme „Kanzler“ (chancelier) ou „Kranzlereck“ (coin d’un restaurant traditionnel) ainsi que des commentaires visuelles satiriques autour du slogan publicitaire de la Télécom allemande „Wir verbinden“ (nous liaisons), affiché pendant des mois sur la porte de Brandebourg (en restauration).

Ainsi chaque collage, au-delà des structures intéressantes et des coloris séduisants, cache des messages ou des non-dit. Au spectateur de les découvrir et de les interpréter à leur guise.